12 Août 2018
Une expérience traumatisante peut mettre en péril notre équilibre psychologique. Cette nuit-là, mon insouciance s’est envolée à travers cette faute qu’il a commise…
J’essayais de reprendre le cours de ma vie mais cette nuit ne voulait pas me lâcher et s’intensifiait de plus en plus dans ma tête. J’avais l’impression de revivre cet évènement en boucle à travers des ressentis physiques, des images, des bruits… Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait, j’avais l’impression d’être en décalage avec mon entourage, socialement... Je ne comprenais pas pourquoi tant de personnes se plaignaient de leurs soucis sans importance. Tout devenait sans importance, mon avenir semblait bouché. Mes convictions, mes aspirations, ma personnalité ont été aspirés dans cette vision de la mortalité.
Le diagnostic est enfin tombé : j’étais atteinte d’un état de stress post-traumatique.
C’est un trouble qui est mal connu de notre société puisque c’est un handicap invisible.
Comment apparait le stress post-traumatique ?
Il suffit d’une expérience traumatisante où notre intégrité physique et psychologique soit remise en cause pour déclencher ce trouble. Cela peut être un accident, une agression ou autre vécue personnellement ou en être simplement témoin.
Quels sont les symptômes ?
On peut éprouver un sentiment de peur intense, un sentiment d’impuissance lorsqu’on est exposé à un évènement traumatisant.
Comment on s’en sort ?
Faire preuve de résilience demande une démarche thérapeutique assez longue. Le temps nous permet de nous reconstruire petit à petit à notre rythme.
Ce qui a été le plus bénéfique pour moi, ça a été de donner un sens plus profond à ma vie. En commençant déjà par faire le tri dans mes relations : garder les personnes présentes au moment ou j’en avais besoin et celles qui m’apportaient vraiment quelque chose.
Je me suis également tournée vers la création tel que le chant, le dessin, la musique, l’écriture.
Se reconstruire nécessite beaucoup d’efforts, de patience et également une force de caractère. Le suivi psychologique a été aussi quelque chose d’important pour moi puisque j’ai pu mettre à nue mes émotions et les analyser afin de les apaiser.
Aujourd’hui, je ne peux pas dire que je suis entièrement remise de ce traumatisme, mais je sais que je me bats au quotidien pour retrouver l’équilibre que j’ai perdu. La colère que je ressens encore me permet de vivre plus ou moins correctement et de me protéger des autres. Il y a des jours où c’est un plus difficile mais j’endure ces périodes avec patience en espérant qu’un jour je sois pleinement heureuse.